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Colloque « Penser l’émancipation » / Paris-Nanterre 19 au 22 février 2014

Ces dernières années, le monde capitaliste a traversé des bouleversements dont il est encore difficile d’estimer l’ampleur. Au rythme des effondrements financiers, des occupations des places, des révoltes et insurrections, les mécanismes de domination sociale et politique sont contraints de se transformer – et tentent de s’imposer avec plus de férocité encore. Les forces de transformation sociale doivent penser la nouveauté des défis contemporains et l’urgence d’une réponse politique en vue de l’émancipation humaine.

Face à une crise d’une gravité sans précédent, les classes dominantes s’efforcent d’intensifier l’exploitation du travail humain et des ressources naturelles, mais aussi de développer des mécanismes de prédation et d’oppression en partie nouveaux, qui, dans les pays du Sud, se traduisent par la réémergence de modalités de domination de type quasiment colonial, y compris sur le plan militaire. L’enjeu est alors de bien saisir le redéploiement en cours du capitalisme et de sa conquête des temporalités et des espaces, non seulement dans les domaines de la production de richesses nouvelles, mais aussi de la privatisation des communs et de la captation des ressources disponibles par un nombre toujours plus réduit de propriétaires et de décideurs.

À l’opposé, les expériences des mouvements d’émancipation du passé, mais aussi les réflexions originales qui accompagnent les luttes actuelles, contribuent à éclairer les contours d’une société radicalement différente. Un champ théorique dispersé tente aujourd’hui de repenser les combats pour l’émancipation sociale à partir d’une réflexion critique sur les dynamiques régressives dominantes ainsi que sur les expériences politiques et formes d’organisation sociale alternatives.

Chaque dimension du monde social, et des luttes qui le traversent, fait ainsi l’objet d’analyses renouvelées. A l’asservissement croissant du travail par le capitalisme répondent des tentatives de réappropriation collective de l’activité et un retour de la critique du salariat. La généralisation de la précarité, qui conduit au délitement des solidarités « traditionnelles », suppose ainsi de repenser la centralité du travail, de l’aliénation qu’il génère, mais aussi la place des acteurs-actrices qui luttent pour s’en émanciper. Face aux politiques racistes et à l’islamophobie, de nouvelles dynamiques émergent dans les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires, ainsi que dans le champ des études postcoloniales et décoloniales. Les transformations de l’exploitation du travail féminin à l’échelle mondiale, les formes renouvelées d’oppressions sexuelles, et toutes les expressions recomposées du patriarcat, posent la question d’un agenda féministe, queer et LGBT pour le 21e siècle. L’urgence écologique suscite une réflexion globale pour comprendre les désordres systémiques et penser un métabolisme durable entre les sociétés humaines et la nature. La généralisation de politiques inégalitaires et autoritaires appelle la construction d’alliances radicalement démocratiques travaillant ensemble à redessiner les contours d’un horizon post-capitaliste.

Ce colloque international, qui aura lieu des 19 au 22 février 2014 à l’université Paris-Ouest Nanterre, est organisé par le réseau « Penser l’émancipation » et le laboratoire Sophiapol. Il fait suite à la première édition, à Lausanne en octobre 2012, d’une série de colloques et initiatives visant à développer, dans le monde francophone, un espace de réflexion et de discussion autour des élaborations théoriques et des pratiques sociales qui mettent en jeu l’émancipation humaine.

http://penserlemancipation.net/

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Lettre ouverte du NPA / Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou

Lettre ouverte aux travailleuses et travailleurs, aux jeunes, aux organisations syndicales et politiques qui ne participent pas à la majorité gouvernementale, associations et militants associatifs qui combattent pour les droits sociaux et démocratiques.

Depuis les manifestations contre le mariage pour tous, la droite et l’extrême droite sont à l’offensive. Les manifestations réactionnaires se succèdent. Après le refus du mariage pour tous, c’est maintenant le rejet de la procréation médicale assistée (PMA) et la remise en cause du droit à l’avortement. Dans cette course réactionnaire, l’extrême droite fasciste est en pointe : les slogans des manifestations contre la gauche, les homosexuels, les juifs, les musulmans, rappellent de mauvais souvenirs.
Si la droite et l’extrême droite sont à l’offensive, c’est parce que Hollande et la politique du gouvernement ne cessent de leur faire des concessions dans le même temps qu’ils multiplient les attaques contre les classes populaires. Une fois encore, la droite exige le retrait de la PMA et le gouvernement capitule en rase campagne, en repoussant le débat sur la loi sur la famille qui ne prévoyait même pas la PMA.
C’est ce qui arrive quand un gouvernement de gauche fait une politique de droite. Là est le fond du problème.
Depuis qu’Hollande est au pouvoir, toute sa politique est tournée vers les marchés financiers, le patronat et la droite. Il ne cesse de faire des cadeaux au patronat au prix d’une aggravation du chômage et des inégalités, d’une dégradation des conditions de travail et de vie de la majorité de la population. Le « pacte de responsabilité » proposé au Medef en est le dernier exemple. 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales en plus et, pire encore, la liquidation de tout un secteur de la sécurité sociale : les allocations familiales ! En prime, pour financer ces cadeaux, ils préparent 65 milliards sur 4 ans  d’économies budgétaires au détriment des services publics qui vont trinquer et cela pour le plus grand profit d’un patronat qui licencie et précarise.
C’est un gouvernement PS-MEDEF qui va mettre en œuvre ces nouvelles attaques contre les conditions de vie de millions de personnes, alors qu’il y a plus de 5 millions de chômeurs dans le pays ! Un gouvernement qui imite et parfois dépasse celui de Sarkozy dans l’expulsion des sans-papiers, le démantèlement des camps de Roms, l’alliance avec les bétonneurs comme à Notre-Dame-des-Landes.
Pour stopper la droite et l’extrême droite il est nécessaire de mettre un coup d’arrêt à cette politique d’austérité d’Hollande – Ayrault qui renforce le patronat et la droite et crée le terrain de l’offensive des forces réactionnaires. Il faut interdire les  licenciements, augmenter les salaires, annuler la dette, défendre la sécurité sociale, le droit au logement et les services publics !
Plus que jamais, contre les attaques réactionnaires, il faut défendre les droits sociaux et démocratiques, les droits des femmes, des homosexuels, des sans papiers. La manifestation pour la défense de l’IVG , en solidarité avec les femmes espagnoles montre la voie. Il y a urgence, il faut une révolte de gauche. Nous nous adressons à tous les travailleurs, les jeunes, les militants, les organisations, à tous ceux et à toutes celles, qui, à gauche, rejettent la droite et l’extrême droite et s’opposent à la politique du patronat et du gouvernement. Il nous appartient de réagir, de nous rassembler pour les faire reculer, reprendre l’offensive et ne pas laisser la rue à la droite et à l’extrême droite.
Pourquoi pas un grand week-end de révolte de gauche ?
Dans cette perspective, nous proposons, à l’ensemble des organisations de la gauche politique et syndicale qui ne participent pas à la majorité gouvernementale,  aux associations qui militent pour la défense des droits sociaux et démocratiques de se rencontrer pour agir en commun.
Partout, sur nos lieux de travail ou d’études, dans nos quartiers, dans nos communes, dans  nos quartiers, dans nos communes, dans nos villes, tous ensemble, préparons la riposte, contre la droite et l’extrême droite, et pour stopper la politique du gouvernement et du Medef.
Olivier Besancenot, Christine Poupin, Philippe Poutou
6 février 2014
Publié sur le site du NPA

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Notre-Dame-des-landes : manif 22 février Nantes / La Transfu

Notre-Dame-des-Landes : ni travaux ni expulsions !
L’aéroport c’est toujours non !
manifestation samedi 22 février 2014 – 13h Nantes – Préfecture

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Appel commun du mouvement anti-aéroport
L’État et les pro-aéroports menacent de passer de nouveau en force. Ils prétendent débuter, dans les mois qui viennent, la destruction des espèces protégées et les chantiers de l’aéroport. Une nouvelle vague d’expulsion pourrait survenir. Nous ne les laisserons pas faire ! Les travaux ne commenceront pas ! Sur place, le mouvement est plus vivant encore qu’à l’automne 2012, les liens plus denses, les champs plus cultivés et les habitats plus nombreux… Au delà, plus de 200 comités locaux se sont créés, en solidarité avec la lutte et pour la faire essaimer par chez eux. Nous appelons toutes les forces anti-aéroport à se joindre à la manifestation du 22 février à Nantes pour leur montrer qu’il n’est pas question qu’ils touchent au bocage.

Appel d’occupant-e-s de la ZAD
La déroute de César
Depuis des décennies un ubuesque projet d’aéroport menace le bocage de Notre Dame des Landes près de Nantes. Mis au rencart suite à la crise pétrolière des années 70, les décideurs locaux, PS, UMP et entrepreneurs unis, l’ont ressorti des cartons il y a quelques années, assorti de l’inévitable label « écologique » ! Depuis des décennies la population locale s’oppose à la destruction de ses maisons et de son agriculture, forte des traditions de luttes paysannes et antinucléaires. A partir de la fin des années 2000, des personnes de toutes l’Europe sont venues lui prêter main forte. Elles sont venues s’installer sur la Zone A défendre, à l’appel d’habitant-e-s qui avaient choisi de résister, et occupent sur place les terres et bâtiments laissées vides – depuis des années parfois- pour laisser la place à l’aéroport.
Le 16 octobre 2012, lorsque plus d’un millier de gendarmes sont venus expulser la ZAD, la vigueur de la résistance et la vague de solidarité que celle-ci a engendré a surpris tout le monde, et en premier lieu les décideurs qui avaient perdu l’habitude de se voir retourner ainsi la violence de leur pelleteuses. Après deux mois d’escalades dans les arbres et de recours juridiques, de barricades, chants et projectiles dans le bocage, de manifestations et d’actions visant des chantiers ou des sièges politiques dans le reste de la France, l’ « opération César » s’est définitivement enlisée.

La ZAD en mouvement
L’opposition aux expulsions a diffusé la conviction, cauchemardesque pour les aménageurs du territoire, qu’il est possible de se mettre en travers de leur chemin. S’ il reste à enterrer définitivement le projet d’aéroport, la brèche ouverte ici a laissé place à un terrain d’expérimentations sociales et agricoles bouillonnant, guidé par la solidarité et la volonté de mise en commun. Sur la zad s’élabore un mouvement soudé par les rencontres entre habitant-e-s de longue date et nouveaux-elles arrivant-e-s, entre paysan-ne-s en lutte et collectifs cherchant à vivre, cultiver et créer, en porte à faux avec les circuits marchands et les normes.
L’opération césar a eu pour effet d’engendrer pendant toute l’année passée un grand élan de réoccupation et de reconstruction. Il y a aujourd’hui une soixantaine de lieu de vie, fermes, maisons, cabanes et hameaux répartis sur la zone, ainsi qu’une vingtaine de projets agricoles et maraîchers. On y trouve aussi des espace collectifs pour faire de la radio, de la musique, des cantines et fêtes, fabriquer du pain et transformer des aliments, lire et jouer, coudre ou fabriquer une éolienne, réparer des vélos ou se soigner…

Le retour de César ?
Depuis des mois la plupart des tentatives de Vinci, maître d’œuvre du projet, et de la Préfecture pour venir faire des travaux préparatoires sur la ZAD ont été empêchées ou sabotées. Depuis quelques semaines les pro-aéroport multiplient pourtant les annonces dans les médias sur le démarrage prochain des chantiers et sur la nécessité de revenir nous évacuer.
La prochaine étape sur leur agenda serait de venir « déplacer » certaines espèces rares du bocage et de construire des mares et haies dans les environs selon des quotas de « compensation » fixés à partir de la quantification, en leurs termes, des « biens et services ecosystèmiques » du « capital naturel ». Au-delà de l’aéroport de NDDL il s’agit là de la mise en place de techniques d’ingénierie écologique, largement expérimentales et emblématiques du greenwashing moderne, qui pourraient servir de modèle et de légitimation sur la faisabilité d’autres projets de ce type. Pour des compagnies comme Vinci, il s’agit bien d’acheter un droit à polluer et à détruire, légitimé par des « naturalistes » mercenaires comme Biotope. La compensation incarne une logique gestionnaire qui entend pouvoir paramétrer et comptabiliser l’entièreté du vivant.
Nous entretenons un rapport tout autre aux bois, bocages et chemins, aux histoires qui les traversent et aux êtres vivants qui habitent notre quotidien. Ces liens sensibles et savoirs-faire, outils, armes et complices, ressources ou repaires ne se laisseront pas aplanir. Nous refusons absolument que nos vies soient casées et fractionnées à l’infini dans des équations savantes selon les principes économiques en vigueur.

La résistance est contagieuse
Aujourd’hui, Notre Dame des Landes est devenu un symbole des luttes contre l’aménagement du territoire capitaliste, qui croit pouvoir disposer à sa guise des espaces considérés comme « non-productifs » pour y implanter ses centrales énergétiques, ses centres commerciaux, ses lignes à haute tension ou ses méga-axes de circulation pour humains et consommables. Un symbole, et un cri de ralliement, comme ont pu l’être Plogoff ou le Larzac en leur temps. Un symbole, parce que partout opère cette logique de fric, de vitesse, de destruction des territoires et de contrôle – eux appellent ça « le développement ». De Notre dame des landes au TGV Lyon Turin en passant par le centre d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, les pouvoirs publics tentent de l’imposer à coup de pseudo-concertation et de marketing « vert ». Souvent ça passe, et ils parviennent à nous faire gober qu’il n’y a pas d’alternative. Parfois, la réaction des habitant-e-s les tient en échec.
Le 22 février à Nantes, c’est un renversement décisif qui se joue : la métropole nantaise veut tenter à nouveau d’annexer Notre Dame des Landes ? Eh bien ce sont toutes les oppositions à ce projet, et à tous les projets similaires, qui vont venir dire à la métropole qu’elles n’en veulent pas ! Nous manifesterons avec joie et détermination pour l’abandon du projet et pour l’avenir toujours à construire, sans aménageurs, sur la zad et ailleurs.
Puisqu’ils entendent « compenser » le bocage, nous en amènerons des fragments à Nantes et ferons résonner l’appel à entraver concrètement tout démarrage des travaux, que ce soit la destruction des espèces, ou les autres chantiers connexes au projet d’aéroport : le barreau routier mais aussi les élargissements de routes et dévoiement de réseaux (eau, électrique…).
Nous affirmerons à cette occasion que s’ils viennent de nouveau nous expulser nous résisterons, réoccuperons et reconstruirons avec les dizaines de milliers de personnes qui se sont déjà alliées aux habitant-e-s et paysan-ne-s de la zad.
Nous lançons d’ores et déjà une invitation à s’organiser pour bloquer la région et occuper les lieux de pouvoir dans toute la France en cas de nouvelle grande opération policière. Vinci, Auxiette, Ayrault and co : dégage ! Les ZADs vivront !

Des occupant-e-s de la zad,
groupes et personnes en lutte contre l’aéroport et son monde.

https://zad.nadir.org/
http://22fevrier2014.blogspot.fr/

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« Au travers de ce film La Transfu, nous avons essayé de rendre l’ambiance de travail dans laquelle s’est construite la cabane, et pour mettre des voix, des mots et des visages sur les acteurs de cette belle aventure… Ce que nous voulions transmettre c’est aussi l’enthousiasme et l’énorme énergie qui ont permis la réalisation de ce projet. C’est l’histoire d’un collectif (d’un groupe d’individus) qui apporte son soutien à la lutte contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, et qui, tout en recyclage et en récupération, en dehors des circuits marchands et dans une opposition claire et non négociable à ce projet d’aéroport, propose dans le même temps une alternative au monde capitaliste dans lequel ce projet s’inscrit… L’accent n’a volontairement pas été mis sur l’histoire de la ZAD -les groupes « automédias » la racontent eux-mêmes déjà très bien (à voir et à revoir : Quand les arbres s’agitent et Quand les arbres fulminent sur zad.nadir.org). À partager et diffuser sans modération… vous pouvez télécharger le livret/manuel de construction sur simple demande aux membres du collectif. »

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