Résumé : Un siècle sépare le gisant de la Commune d’Ernest Pignon-Ernest des milliers de cadavres qui recouvrèrent les pavés parisiens après la violente répression versaillaise de la Semaine sanglante en mai 1871. Quarante ans plus tard, en 2011, les murs parisiens servent de nouveau de support pour d’immenses sérigraphies retraçant les grands événements de cet épisode révolutionnaire et collées par une bande de trois amis venus du street art, connue sous le nom de Raspouteam. En plus de cette intervention dans la rue, Raspouteam crée un site Internet dans lequel on retrouve, sous forme de journal, les photos des collages, insérées dans des articles historiques, ainsi que des émissions de radio. Bien que distinctes par de nombreux aspects, ces deux démarches entretiennent un rapport similaire au temps et à l’espace. La rue, inextricablement liée à l’Histoire et à la mémoire, devient support d’une pratique artistique pour créer un terrain de lutte politique comme elle l’a été pendant les soixante-douze jours de la Commune.
Audrey Olivetti
Lire, voir, écouter La Commune « marouflée » dans Paris : ICI
in Théâtre(s) Politique(s) n°1
Les représentations de la Commune de Paris / mars 2013
Image : Ernest Pignon-Ernest
0 Réponses à “La Commune « marouflée » dans Paris : d’Ernest Pignon-Ernest à Raspouteam (1971, 2011) / Audrey Olivetti / revue Théâtre(s) Politique(s)”