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Archive mensuelle de septembre 2012

Constellation 61 / Festival des libertés

Entre documentaire et fiction, entre spectacle et espace de participation, entre psychiatrie, philosophie et politique, entre théâtre et multimédia, entre hier et aujourd’hui, « Constellation 61 » est en évolution constante et se laisse difficilement définir. Tout commence en 1961, lorsque Franco Basaglia devient directeur d’un hôpital psychiatrique et décide d’y ouvrir toutes les portes. La même année, des auteurs d’horizons très différents publient, sans se concerter, des livres majeurs de remise en question du traitement de la folie par la médecine et la société : Foucault, Goffman, Fanon, Szasz… Tout cela constelle et crée les conditions d’une transformation radicale de la psychiatrie italienne.

Cette constellation imprévue dessine un nouveau paysage du possible qui affecte la société, les institutions et les individus bien au-delà de la santé mentale. C’est cette expérience du possible que « Constellation 61 » cherche à transmettre et à inscrire dans le monde d’aujourd’hui à travers une performance-spectacle où les sons, les textes, les voix et les images d’hier et d’aujourd’hui se mixent en direct et embrasent une énergie roborative.

Après une 1ère étape de travail présentée en 2011, le projet revient au festival des Libertés 2012, affiné voire transformé dans toutes ses dimensions artistiques et enrichi d’un ancrage dans notre contemporanéité et de reportages autour du vécu psychiatrique actuel.

Pour ceux qui le souhaitent, le spectacle sera suivi d’un débat.

Infos pratiques :
Festival des Libertés 2012 – Théâtre National
Lundi 22 octobre à 20h – 12 euros
Boulevard Emile Jacqmain, 111-115
1000 Bruxelles
Tél. : 02 203 53 03

http://www.festivaldeslibertes.be

Constellation 61 / Festival des libertés dans Flux festivaldeslibertesbruxelles

Psychanalyse du cuirassé Potemkine : désir et révolution, de Reich à Deleuze et Guattari / Florent Gabarron-Garcia / l’Homme à la caméra / Dziga Vertov

Le milieu analytique dominant actuel s’accorde souvent sur des poncifs qui révèlent les symptômes de son passéisme, voire de sa décrépitude. Il en est un majeur qui a vraisemblablement été une des conditions de possibilité de sa pratique et de ses théorisations durant ces trente dernières années d’hiver (1). Ce poncif est le suivant : la tentative freudo-marxiste serait naïve car, « depuis Freud et Lacan », le psychanalyste dégrisé « sait » que les idées de progrès, d’émancipation et de révolution ne sont en réalité que l’expression possiblement paranoïaque d’un « rêve fusionnel », l’expression « d’un fantasme de retour à l’unité » qui renverrait au paradis perdu d’une enfance toute puissante et sans limites. la visée égalitariste qui s’exprime dans ces tentatives, qu’elles soient théoriques ou pratiques, ne revient-elle pas à une négation du manque (ou d’une perte nécessaire) : une négation de la castration ? Dès lors, ces dangereuses conceptions, pour autant (ou parce que) bien intentionnées, feraient historiquement et immanquablement le lit des totalitarismes en niant la réalité de l’agressivité constitutive de la pulsion et d’une angoisse coupable intrapsychique à l’homme.
Or qui lit un peu les freudo-marxistes s’apercevra aisément qu’il s’agit là d’un déni. Car de Reich jusqu’à Deleuze et Guattari, ces analystes praticiens, confrontés à la crudité de la violence du malaise, n’ont pas attendu les disciples patentés de Freud ou Lacan pour « dégriser » la conception naïve du matérialisme promu par une certaine vulgate marxiste, ni pour analyser les pouvoirs fascistes ou totalitaires (2). c’est même tout le contraire : c’est au nom de la critique des fantasmes inhérents à l’idéologie marxiste et des impasses du marxisme dans la pratique, mais également au nom de l’analyse des dérives du pouvoir fasciste que ces analystes convoquèrent la psychanalyse.
Reich, le psychanalysme à l’épreuve du politique
Dès 1929, et encore plus clairement en 1933, autour de sa problématisation du fascisme, Reich convoque la psychanalyse et se demande pourquoi les masses désirent le pouvoir fasciste alors même que cela n’est pas dans leur intérêt de classe(3). La tromperie par l’idéologie semble bien insuffisante pour rendre compte de ce phénomène. Force est de constater qu’il existe une disjonction entre l’intérêt objectif de classe et le désir inconscient des sujets qui peuvent vouloir installer un maître, y compris issu de la classe qui les domine. Ce problème dégagé par Reich sera repris par Deleuze et Guattari : compte tenu des conditions historiques et objectives d’exploitation généralisée, comment se fait-il que les masses ne se révoltent pas davantage ?
« Car comme dit Reich, l’étonnant n’est pas que des gens volent, que d’autres fassent grève, mais plutôt que les affamés ne volent pas toujours et que les exploités ne fassent pas toujours grève : pourquoi des hommes supportent-ils depuis des siècles l’exploitation, l’humiliation, l’esclavage, au point de les vouloir non seulement pour les autres mais pour eux-mêmes ? Reich n’est pas plus grand penseur que lorsqu’il refuse d’invoquer une méconnaissance ou une illusion des masses pour expliquer le fascisme : (…) non les masses n’ont pas été trompées, elles ont désiré le fascisme à tel moment, dans telles circonstances, et c’est cela qu’il faut expliquer (…) » (4)
Les programmes d’éducation populaire, où l’on cherche à produire par la raison et le savoir une « prise de conscience » des prolétaires, ne sont pas parvenus à endiguer le fascisme. Au contraire, ce dernier, de manière incompréhensible, a suscité l’enthousiasme des masses. ce possible démenti à la théorie de l’avènement inéluctable de la révolution dans l’histoire avait d’ailleurs déjà été repéré par Lénine à l’occasion des premières révoltes de 1905. Pour quelle raison les marins de ces premières révoltes russes, alors que plus rien ne les entrave, se rendent par eux-mêmes et font échouer la révolution, se demande-t-il, non sans une certaine perplexité ?
L’analyse du pouvoir et de l’exploitation doit être repensée à l’aune du sexuel : Reich convoque ici Freud, qui peut venir au secours de Lénine. Les marins sont poussés par une culpabilité inconsciente irrépressible qui les pousse à désirer la punition par l’intermédiaire du surmoi. Il y a dans ce geste un mauvais tour de l’inconscient dont même le tzar n’aurait pas rêvé. Mais il convient également d’inverser la question de Lénine d’un point de vue analytique : quelle était donc cette force qui brusquement avait fait effraction et avait poussé les marins à se révolter ? Quel était ce désir de révolte, qui, pour un temps, les avait fait sortir de leur condition de dominés pour devenir « sujets révolutionnaires » ?
C’est bien sûr cette dernière question que la psychanalyse dominante ne posera pas. Ici se révèle l’idéologie dont elle se soutient et qui la fait échouer dans le psychanalysme (5). C’est que, comme le montrent Deleuze et Guattari, ses raisonnements reviennent à des « paralogismes » qui articulent l’hypothèse de l’inconscient à la seule théorie de l’Œdipe. cet arraisonnement de l’inconscient permet d’éluder la question de l’aliénation sociale. En effet, la conception œdipienne de l’inconscient a pour caractéristique d’être dominée par le primat du symbolique. C’est que la possibilité de tout lien social en dépend, de même que le désir et sa loi : l’Œdipe est élevé au statut d’un transcendantal, l’histoire et ses noms sont rabattus sur le nom du père. Dès lors, les mouvements et les luttes dans l’histoire deviennent secondaires par rapport à la structure inconsciente œdipienne du désir articulé en nécessaire relation à la loi paternelle constitutive du lien social. Toute l’histoire est ainsi œdipianisée : un discrédit a priori est jeté sur la possibilité de tout changement révolutionnaire. C’est afin de s’écarter de cette conception réactionnaire de l’inconscient que Deleuze et Guattari reprennent les questions de Reich dans leur relecture de Lacan (qui lui-même sera influencé à son tour par ces deux auteurs dans ses toutes dernières productions, lorsqu’il abandonnera définitivement le primat du symbolique œdipien) (6). la domination sociale n’est nécessitée par aucune loi structurale. Mieux encore, l’analyste doit s’interroger sur les moments où le pouvoir tzariste ne trouve plus les relais inconscients nécessaires à la reproduction de sa domination. Pourquoi les lois et la violence objective imposées par le pouvoir tzariste se révèlent-elles à un moment inefficaces au point que ses sujets ne s’y reconnaissent plus, et désirent autre chose que d’être dominés ?
C’est que l’Œdipe comme le désir doivent être compris en rapport à des formes historiques et sociales concrètes. Le sujet est transi par l’aliénation du réel sexuel dans l’histoire et ce sont bien plutôt les constructions symboliques et imaginaires qui sont justiciables d’être comprises par les phénomènes de la jouissance propre au réel.
Lénine à l’épreuve de la psychanalyse
À propos des révoltes de 1905, Lénine remarquait : « Le soldat était plein de sympathie pour la cause des paysans ; ses yeux brillaient à la seule évocation de la campagne. Plus d’une fois dans les troupes, le pouvoir était passé aux mains des soldats, mais presque jamais cette situation n’a été vraiment exploitée ; les soldats hésitaient, quelques heures après avoir tué un supérieur détesté, ils rendaient la liberté aux autres, entamaient des négociations avec les autorités, puis se laissaient exécuter et fouetter, et acceptaient de nouveau le joug… » (7). Comment rendre compte d’un tel phénomène, se demande Reich, citant cette remarque perplexe de Lénine ? Pour Reich, la théorie psychanalytique doit intervenir dans le prolongement de l’investigation marxiste. En effet, les soldats renoncent au nom d’une autre force, qui est d’autant plus improbable et difficile à penser que non seulement elle ne se résout pas à la répression sociale objective de classe, mais surtout elle va même à son encontre directe. L’aporie est praxique : alors même que plus aucune contrainte extérieure ne retient les soldats, puisque ce sont eux qui par leur lutte les ont abattues, ces mêmes soldats renoncent par eux-mêmes à leur émancipation politique et viennent se rendre à leurs chefs pour être fouettés et exécutés. La psychanalyse peut apporter ses lumières et éclairer les rapports de production de classes et de soumission en général, surtout lorsque le renversement de ces rapports échoue du fait de ceux-là mêmes qui s’étaient pourtant explicitement et consciemment donnés pour but de le faire. Si les soldats abandonnent leur projet sans la pression d’aucune force externe, c’est qu’il faut bien constater qu’une force interne est à l’œuvre et caractérise leur vie psychique. Reich sur cette question est bien freudien : « (…) Les marxistes vulgaires passent, sans y prêter attention, à côté de tels phénomènes qui ne les intéressent pas et qu’ils ne peuvent expliquer parce qu’ils ne sont pas explicables par les seuls arguments économiques. la théorie freudienne serre la vérité de bien plus près, quand elle explique un tel comportement par le sentiment de culpabilité, acquis pendant l’enfance, à l’égard de toutes les personnes représentant le père » (8).
Florent Gabarron-Garcia
Psychanalyse du cuirassé Potemkine : désir et révolution, de Reich à Deleuze et Guattari / 2012
Extrait du texte publié dans Actuel Marx n°52
Site d’Actuel Marx : cliquer ICI
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Dziga Vertov
l’Homme à la caméra / 1929

1 F. Guattari, les Années d’hiver, Paris, Les Prairies ordinaires, 2009.
2 On connaît l’engagement praxique de Reich auprès des ouvriers, mais il en est de même pour Deleuze et Guattari : il s’agit de fonder une « psychiatrie matérialiste » (G. Sibertin-Blanc, Deleuze et l’Anti-Œdipe. La production du désir, Paris, PUF, 2010). Au-delà de la présente étude, il conviendrait d’exhumer les problèmes essentiels de ce courant psychanalytique majeur largement mis à l’écart ces dernières années : de Castoriadis à l’eEcole de Francfort, l’école culturaliste (Mead, Fromm, Sullivan), le courant de psychothérapie institutionnelle (Tosquelles, Oury, Bonnafé, Guattari) et anti-psychiatrique (autour de Basaglia en Italie, et de Cooper et Laing en Angleterre) etc, et de repérer également les précurseurs de cette tentative d’articulation de la clinique au politique : d’Otto Gross à Ferenczi (engagé dans la révolution hongroise), ou encore l’entreprise autour de la clinique de Berlin.
3 W. Reich, Dialektischer Materialismus und Psychoanalyse (1933), trad. fr. in La crise sexuelle, Paris, éditions sociales, 1933 ; W. Reich, La Psychologie de masse du fascisme (1929), Paris, Payot, 2001.
4 G. Deleuze, F. Guattari, L’Anti-Œdipe. Capitalisme et schizophrénie, Paris, Minuit, 1972, p. 37.
5 Au-delà de la pertinence du livre de Robert Castel, Le psychanalysme, l’ordre psychanalytique et le pouvoir, Paris, Maspero, 1973, le psychanalysme participe de la domination et de la fabrication de « l’idéologie » en un « sens marxiste classique » comme « ensemble des productions idéelles par lesquelles une classe dominante justifie sa domination » (L. Gayot, « L’idéologie chez Marx : concept politique ou thème polémique ? », Actuel Marx, n° 32, Paris, 2007).
6 F. Gabarron-Garcia, « L’Anti-Œdipe, un enfant fait dans le dos de Lacan, père du sinthome », Chimères, n° 72, Paris, Difpop, 2009, pp. 303-320.
7 Lénine, Sur la religion, cité in W. Reich, La psychologie de masse du fascisme, op. cit., p. 68.
8 W. Reich, La psychologie de masse du fascisme, op. cit., p. 68.

Roms : la commune humanité bafouée / Pétition : le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien

Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.

Cela, nous ne voulons, nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a deux ans, il importait déjà de se dresser en opposition à la politique de stigmatisation et de persécution menée sous la houlette de Nicolas Sarkozy, dans l’esprit du discours de Grenoble, contre les Roms et les gens du voyage. C’est avec la même détermination que nous nous élevons aujourd’hui contre la politique menée aux dépens des Roms sous la responsabilité du président de la République et de son premier ministre par leur ministre de l’Intérieur.

Manuel Valls renoue en effet avec une rhétorique qui avait mené un de ses prédécesseurs à la présidence de la République, et la République au bord de l’abîme. Or combien sont-ils, ceux qu’on veut expulser? 12 000 ? 15 000 tout au plus ? Sont-ils à ce point une menace pour l’ordre public qu’il faille impitoyablement les déloger sans solution de rechange ?

Si les nouveaux responsables invoquent autant la sécurité que les anciens, ils revendiquent (à l’instar de François Hollande pendant la campagne) un juste milieu entre « fermeté » et « humanité ». Mais qui peut croire que c’est pour leur bien qu’on détruit le lieu de vie de ces migrants ? En tout cas, pas les premiers intéressés. Car ils l’ont vite compris : si l’on se souciait tant de leur bien être, on ne les abandonnerait pas ensuite à leur sort, en oubliant de les reloger. Ils ne font qu’aller un peu plus loin. S’ils parviennent à se cacher, c’est au risque d’être encore plus abandonnés à eux-mêmes et privés des droits sociaux les plus élémentaires. Déplacer ainsi les gens, c’est bien sûr redoubler leur précarité, et faire obstacle à la scolarisation de leurs enfants.

Certes, Jean-Marc Ayrault préconise la concertation. Mais sur le terrain (faut-il s’en étonner ?), ces engagements ne sont pas respectés. Des centaines de familles se retrouvent dans des situations inextricables. À Lyon comme à Lille ou à Marseille ou en région parisienne, le travail des associations de bénévoles a été ruiné en quelques heures. En Essonne, plusieurs expulsions de bidonvilles ont eu lieu sur arrêtés municipaux, sans solution de relogement réel. Dans de nombreux départements, trop de communes tentent de ne pas scolariser les enfants Roms.

La majorité gouvernementale croit-elle donc qu’en agitant les peurs sécuritaires, elle échappera au reproche de « laxisme » ? C’est tout le contraire : dans ce domaine, elle n’ira jamais assez loin. La droite, en attendant peut-être l’extrême-droite, fera toujours mieux, c’est-à-dire pire. La gauche gouvernementale le paiera donc cher, y compris dans les urnes. En tout cas, les sondages suggèrent déjà qu’elle n’y gagne rien – pas plus qu’hier la droite au pouvoir. Seul le Front national pourra récolter les fruits de cette politique.

En outre, les concessions au populisme identitaire et sécuritaire ne feront pas avancer le pays dans sa mobilisation citoyenne face à la dictature des marchés et aux destructions d’emploi, bien au contraire. S’en prendre aux Roms ne suffira donc nullement à gagner les suffrages populaires. Cela ne peut que diviser, affaiblir là où il faut rassembler, agir. Singer la droite ? C’est décidément un mauvais calcul.

Il ne suffira pas davantage de renvoyer cette réalité migratoire à son origine – en l’occurrence la Roumanie, ainsi que la Bulgarie. Comme dans de nombreux pays de l’Europe de l’Est, la violence ordinaire vis-à-vis des « Tsiganes » se poursuit et risque de s’intensifier à mesure que la situation économique se dégrade. En même temps, la légitimation par l’État français de leur caractère indésirable ne peut que renforcer ce racisme.

Surtout, plutôt que de faire peser cette migration sur les gouvernements nationaux d’origine, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur, il faut faire valoir une responsabilité de l’Union au lieu de mettre en péril l’idéal européen en la réduisant aux politiques néolibérales sans même la caution des droits de l’homme. Bref, il faut que Viviane Reding, commissaire européenne aux Droits fondamentaux, parle haut et fort comme en 2010, et non qu’elle soit réduite au silence face à l’État français.

Nous ne ressentons pas moins d’indignation qu’alors ; en revanche, notre colère est plus grande. Pourquoi changer de Président, sinon pour changer de politique ? Or plus ça change, plus c’est la même chose : les Roms sont encore et toujours pris pour boucs émissaires. Au lieu de jouer à son tour sur les peurs et les ressentiments, ce gouvernement aurait pu faire le pari des valeurs démocratiques : la liberté et l’égalité, pour les Roms aussi. Nous en sommes loin. Après l’éviction de la droite éhontée, on assiste à l’avènement d’une gauche honteuse.

Aujourd’hui, nous voulons donc interpeller la majorité gouvernementale :

Rien ne vous oblige à ce choix. Il est contraire aux principes que vous revendiquez ; pour autant, il n’est pas davantage dans vos intérêts. Votre responsabilité n’en est que plus grande. Nous vous tenons donc comptables aujourd’hui, comme l’histoire vous tiendra comptables demain, de cette banalisation de la xénophobie et du racisme par l’État français, au mépris des leçons du passé et des menaces qui pèsent sur l’avenir.

Signer la pétition ICI

Les premiers signataires

Karim Abboub, psychanalyste / Benjamin Abtan, Président du Mouvement Antiraciste Européen EGAM / Michel Agier, directeur d’études EHESS / Eric Alliez, Philosophe, Université Paris 8 / Kingston University / Jean-Loup Amselle, anthropologue / Etienne Balibar, philosophe / Fethi Benslama, Professeur de Psychopathologie / Anne Emmanuelle Berger, professeure de littérature et d’études de genre, Paris 8 / Jacques Bidet, professeur émérite à l’Université de PARIS OUEST / Bertrand Binoche, professeur à Paris-I / Luc Boltanski, directeur d’études à l’EHESS / Matthieu Bonduelle, président du Syndicat de la magistrature / Frank Burbage, Professeur de philosophie  / Alain Brossat, Professeur de philosophie (émérite), Université Paris 8 / Cécile Canut, linguiste, Paris Descartes / Alice Cherki, psychiatre, psychanalyste, essayiste / Ariane Chottin, psychologue / Nathalie Chouchan, Professeur de philosophie / Hélène Cixous, Ecrivain  / Olivier Clochard, président de Migreurop / Michèle Cohen-Halimi, maître de conférences en philosophie à l’Université de Paris Ouest Nanterre / Patrice Cohen-Séat, Président d’Espaces-Marx / Catherine Coquio, professeure de littérature à Paris-Diderot (Paris 7) / Philippe Corcuff, maître de conférences à l’IEP de Lyon et membre du conseil scientifique d’Attac / Claude Corman, cardiologue / Marie Cuillerai, département de philosophie de Paris 8 / Jean-Pierre Dacheux, docteur en philosophie / Françoise Dastur, Professeur honoraire des universités, Archives Husserl de Paris / Marianne Denicourt, comédienne / Ivaylo Ditchev, Professor of cultural anthropology / Suzanne Doppelt, auteur / Stéphane Douailler, Professeur de philosophie, Université Paris 8 / Espaces Marx / Eric Fassin, sociologue, Paris 8 / Michel Feher, philosophe, président de l’association cette France-là / Goran Fejic, analyste politique, ancien fonctionnaire international / Franck Fischbach, Philosophe, Univ. Nice Sophia-Antipolis / Geneviève Fraisse, philosophe, directrice de recherches CNRS / Frédéric François, linguiste / Marie Gaille, philosophe, chargée de recherche au CNRS / Patrick Gonin, Enseignant chercheur Université de Poitiers / Elisabeth Gauthier / François Gèze, éditeur / Lisa Ginzburg, journaliste / Alfredo Gomez-Muller, Professeur Université de Tours / Robert Guédiguian, cinéaste / Serge Guichard, Association de Solidarité en Essonne aux Familles Roms / Hugo Haas, architecte, La Cigüe / Jean-Frédéric de Hasque, réalisateur – anthropologue / Chantal Jaquet, Philosophe, professeur à l’université Paris1-Panthéon-Sorbonne / Alain Joxe, ancien directeur d’études à l’EHESS, directeur du CIRPES / Alain Keler, Photographe / Françoise Kerleroux, linguiste, professeur à la retraite, Paris 10 Nanterre / Cécile Kovacshazy, maître de conférences en littérature comparée / Denis Lachaud, écrivain / Thomas Lacoste, cinéaste et éditeur, La Bande Passante / Catherine Larrère, Université Paris 1 / Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire / Jean-Pierre Lefebvre, Ecole Normale Supérieure / Olivier Legros, MCF Université de Tours et membre Urba-Rom / Catherine Lévy, sociologue / Jean-Marc Lévy-Leblond, Professeur émérite de l’université de Nice / Jean-Pierre Liégeois, sociologue / Daniėle Lochak, universitaire, présidente honoraire du Gisti / Isabelle Lorand, chirurgienne, responsable Droits et liberté PCF / Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS, Paris / Seloua Luste Boulbina, Directrice de programme, Collège International de Philosophie / Charles Malamoud, Indianiste, directeur d’études honoraire, Ecole pratique des hautes Études / Philippe Mangeot, enseignant / Nicolas Martin-Granel, chercheur associé à l’ITEM (CNRS/ENS) / Stéphane Maugendre, président du Gisti / Jacques Message, Chaire supérieure de philosophie (Amiens) / Renée Le Mignot co-présidente du MRAP / Christophe Mileschi, écrivain, italianiste / Ariane Mnouchkine, metteuse en scène / Richard Moyon, Réseau Education sans frontières, RESF / Laurent Mucchielli, sociologue / Jean-Luc Nancy, philosophe / Pap Ndiaye, historien EHESS / Catherine Neveu, Directrice de recherche au CNRS / Gérard Noiriel, EHESS, Paris / Bertrand Ogilvie, professeur de philosophie, psychanalyste, université Paris 8-Saint Denis / Salvatore Palidda, DISFOR-UNIGE, Universita’ degli Studi di Genova / Claude Pennetier, Directeur du Maitron, chercheur CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe siècle / Germinal Pinalie, Revue Classes / Mathieu Potte-Bonneville, Collège International de Philosophie / ENS de Lyon / Jean-Luc Poueyto, anthropologue, Université de Pau et des Pays de l’Adour / Vincent Rafis / Isabelle Rèbre, cinéaste / Marie-Joëlle Redor, Enseignant chercheur à l’Université de Caen Basse-Normandie / Judith Revel, philosophe, maître de conférences, univ. paris 1 panthéon-sorbonne / Revue Vacarme / Claire Rodier, vice-présidente de Migreurop / Diogo Sardinha, Directeur de programme au Collège international de philosophie / Pierre Sauvêtre, Doctorant en science politique, chargé de cours à Sciences-Po Paris / Guillaume Sibertin-Blanc, Philosophe / James T. Siegel, anthropologue émérite, Cornell University / Andrée Tabouret-Keller, linguiste / Sébastien Thiéry, politologue / Louis-Georges Tin, président du CRAN / Michel Tort, psychanalyste / Transform ! / Eleni Varikas, Professeur émérite, Université Paris 8 / Patrick Vauday, Professeur à l’Université Paris 8 / Patrice Vermeren, Directeur du département de philosophie, Paris 8 / Sophie Wahnich, historienne, directrice de recherche au CNRS
Roms : la commune humanité bafouée / Pétition : le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l'ancien dans Action Maurizio-Cattelan-04

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