Le 15 juin 1943, très tôt le matin, trois hommes en civil font irruption dans l’appartement. Hélène et Léon ont été dénoncés. Ils sont d’abord conduits au siège de la Gestapo, avenue Louise, où Hélène sera interrogée, puis transférés directement au camp de transit de Malines.
C’est une caserne désaffectée où les futurs déportés sont enfermés, en attente du départ vers ce que l’on suppose être des camps de travail, quelque part à l’Est. Les conjectures vont bon train dans les dortoirs où les familles sont rassemblées. Entre les lits superposés, on échange des idées sur le lieu où l’on atterrira, le travail qu’on fera. L’essentiel est de ne pas être séparés. L’ordinaire, la nourriture, les conditions de vie quotidienne, sont à peu près corrects. La vie s’est organisée, il y a des tailleurs, des coiffeurs, on est enfermés, mais on est ensemble. Pour le reste, on espère survivre à Hitler. L’inimaginable n’a pas sa place, car il n’a pas lieu d’être.
Là-bas, Hélène fera connaissance d’une jeune fille arrêtée avant elle, Fanny Kornblum. On les présente l’une à l’autre, car les convenances sont respectées, malgré la promiscuité et l’internement.
Peu de temps après leur arrivée à Malines, Léon est atteint d’une furonculose qui nécessite son hospitalisation : on le soignera avant de l’envoyer mourir. Hélène ne le reverra plus : ils seront dans deux wagons différents, lorsqu’on les déportera par le convoi N° 21 du 31 juillet 1943, elle dans un wagon « normal », c’est-à-dire un wagon à bestiaux sur le plancher duquel est répandue de la paille. Léon fera le voyage vers l’est dans un « wagon sanitaire », dont tous les occupants seront gazés dès leur arrivée — y compris, parmi les infirmières, celles qui auront refusé d’abandonner leurs patients.
Le voyage est mouvementé. L’ensemble du wagon est composé de jeunes, courageux et déterminés. Ils savent que des personnes du convoi précédent se sont échappées au cours du trajet. Refusant d’aller vers ce qu’ils pensent toujours devoir être un camp de travail, quelque part en Allemagne, ils se sont donc équipés d’outils bricolés ou volés au camp de Malines, scies, marteaux, tournevis, et tentent leur chance eux aussi.
Ils scient un rectangle de bois dans le plancher du wagon, et quelques-uns risquent le coup. Mais, avertis des évasions, les nazis ont renforcé la garde SS du train de membres de la Schutzpolizei, la police d’assaut, suréquipée et entraînée. Les jeunes tentant de s’évader seront tous abattus. L’un deux, atteint d’une balle à l’abdomen, sera retrouvé peu après. Il a fait plusieurs kilomètres dans la nuit en se tenant le ventre, cherchant à trouver du secours avant de mourir, vidé de son sang…
Ils parviennent à Auschwitz le 2 août 1943, en milieu de matinée, et basculent immédiatement dans un univers incompréhensible.
Les portes du wagon sont ouvertes dans un fracas de cauchemar, les SS hurlent Raus, Schnell ! et matraquent les déportés trop lents à descendre sur la « rampe », un simple remblai de terre élevé le long de la voie à peu près au niveau du portail principal du camp, quelques centaines de mètres plus loin.
L’arrivée se passe dans un concert de cris, d’aboiements, et un remue-ménage de détenus vêtus de l’uniforme rayé, squelettes vivants allant dans tous les sens. Ils vident les wagons de la paille souillée, des bagages des arrivants, tout ceci en courant comme des fous dans toutes les directions.
Une odeur indescriptible de chair brûlée, de pourriture les frappe comme un coup au visage. Hélène qui n’a jamais assisté à la mort de quelqu’un devine que cette odeur est celle de la mort, une mort d’épouvante.
Les nouveaux arrivants sont séparés, les hommes d’un côté, les femmes et les enfants, de l’autre. Cela rajoute encore de la confusion, on s’appelle d’une file à l’autre, en criant à pleins poumons pour pouvoir être entendu. Tout le monde est mis en rangs, toujours à coups de matraque, et dans des paroxysmes de hurlements.
La « sélection » se fait lorsque les gens arrivent devant un officier SS, indifférent, qui fait signe de sa cravache en montrant la gauche ou la droite derrière lui. La gauche, c’est vers le camp, la droite, vers des camions qui attendent le long de la voie ferrée.
Cet univers-là est de toute évidence un univers où elle n’a pas été jetée pour travailler, mais pour être tuée : les nazis ne lui ont même pas demandé quelle était sa profession avant de l’orienter vers l’entrée du camp. Avec les « sélectionnées », elle passe sous un porche en brique. C’est une ouverture dans un grand bâtiment de presque un kilomètre de façade, surmonté d’une tour pointue. On dirait, de près, une gigantesque caricature de tête, dont la bouche est l’entrée principale, dont deux yeux malveillants sont les fenêtres au-dessus. Elles passent sous l’incroyable portail, et sont orientées vers la gauche, le camp des femmes.
Hélène pleure sans pouvoir s’arrêter. Elle ignore encore, à ce moment, qu’elle doit à un hasard biologique le fait de n’avoir pas été gazée dès son arrivée : les enfants n’entrent pas dans le camp, ils sont tout de suite tués. Elle est grande pour son âge, et son corps n’est déjà plus tout à fait celui d’une adolescente : malgré son visage rond et lisse, ses traits encore enfantins, ses grands yeux bleus incrédules, elle fera illusion.
Pour Hélène, toute l’opération se déroule dans le brouillard. Comme ses camarades, elle sera d’abord tondue et rasée ; voir ses cheveux blonds cendrés, encore ondulés se mélanger à d’autres, par terre dans le Block où l’opération a lieu, lui donne un sentiment de complète impuissance et d’irréalité totale. Au sens plein du terme, cet endroit n’est pas possible. En dernière humiliation, on lui tatoue sur le bras gauche un numéro, le 51887. Elle est marquée comme un animal de boucherie.
Il lui faudra rapidement apprendre à se rappeler en toute occasion ce numéro, en allemand en particulier. Elle ne s’appelle plus désormais Hélène Wiernik, mais 51887, Ein und fünfzig acht hundert sieben und achtzig.
On lui donne une robe en loques, quelques hardes, une écuelle et une cuiller, puis elle est conduite avec ses camarades au Block de quarantaine, le Block 9, où sont parquées les nou- velles arrivantes. C’est une bâtisse en pierre du camp A, située à deux pas du Block 10, celui des expérimentations médicales sur cobayes vivants du docteur Mengele.
Les femmes sont entassées à neuf ou dix par châlit, dormant à même les planches, avec une seule et mince couverture quel que soit le temps. Elles restent enfermées, gisent sur le sol de terre battue à longueur de journée. Il n’y a rien à boire que de l’eau polluée : avec une ironie lourde, les gardiens nazis ont affiché kein trinkbar Wasser : « eau non potable », comme s’ils se préoccupaient de la santé ou de la maladie de l’audacieuse ou de la suicidaire qui en boirait… Cette eau est effectivement très ferrugineuse, et véhicule un des deux typhus qu’on attrape à Birkenau ; l’autre, le Flecktyphus, est transmis par les poux. On en meurt beaucoup, en quarantaine.
À cette atmosphère de dévastation, la jeune Hélène de seize ans ne résiste pas. Elle se dit sans arrêt qu’elle est dans un cauchemar et s’effondre.
Une voisine, touchée par son désespoir, essaie de la calmer.
« Si on te demande ce que tu as comme métier, réponds que tu es couturière.
— Mais je ne sais même pas coudre ! — Je t’apprendrai, ne t’en fais pas. » Affalée sur le sol devant le Block, Hélène continue de pleurer.
Puis une pensée lui vient, qui ne la quitte plus : je ne pourrai plus jamais jouer du violon ! Elle commence à faire les cent pas dans l’espace restreint, se blesse sur les aspérités et les cailloux du sol, et continue de penser à son violon.
C’est une pensée enfantine, c’est même une pensée ridicule et saugrenue dans cet endroit ; c’est en même temps l’adieu d’une enfant et d’une artiste à la vie et à la civilisation humaine, si loin là-bas, dans le temps et l’espace : la civilisation qui ne désirait pas sa mort.
Dans son souvenir, c’est précisément au moment où elle pensait ne plus jouer — ne plus vivre — que le miracle s’est produit. Comme elle le dit : « Un ange est descendu du ciel. »
Une jeune fille d’aspect soigné, « civilisé », avec un fichu blanc sur la tête, des vêtements normaux, des chaussures lacées et confortables, se dirige vers elle après avoir parlé avec un groupe de femmes du Block. Est-ce une nazie ? Une gardienne ?
Elle s’adresse à Hélène en français : « Il paraît que tu joues du violon ? »
Hélène est abasourdie. On peut donc aussi parler de musique ici. Elle a tout perdu, elle sait maintenant qu’elle se trouve dans un endroit qui a pour raison d’être le meurtre, le sien et celui de son peuple : on lui a décrit le sort qui attendait ceux qui ont été désignés sur la rampe, pour prendre les camions ; elle sait d’où vient l’odeur qui l’a saisie dès l’arrivée, elle sait comment la fumée et les flammes des hautes cheminées tout au fond, derrière le camp B, sont produites. La mention du violon, en évoquant la vie d’avant, vient comme un écho répondre à la question qui la tourmente, et lui rend encore plus aiguës la souffrance, la conscience de l’irréparable.
La jeune femme au fichu blanc avait appris qu’un transport était arrivé de Malines, et souhaitait sortir du Block une musicienne, quelle qu’elle soit. La pêche miraculeuse… Une détenue lui a dit qu’il y avait une violoniste parmi les nouvelles.
« Oui, j’en joue. — Cela fait combien de temps ? — Cinq ans.
— Elles disent toutes cela. Mais si c’est vrai, tu viens avec moi. »
Encore sous le choc, Hélène se rebiffe et répond avec une rage sourde : « Ça fait vraiment cinq ans que j’en joue. Mais il n’est pas question que je joue pour distraire les Allemands ! »
L’autre insiste : « Tais-toi et suis-moi. »
Sa compagne, la couturière, l’encourage de la tête. Plus tard, Hélène cherchera à retrouver cette première amie pour lui amener à manger, et apprendra qu’elle n’a pas passé la quarantaine : le typhus.
Hélène accepte enfin, et suit celle qui est venue la chercher.
Elle la conduit au camp B, là où est le Block de l’orchestre, là où déjà, elle était peu de temps avant pour s’y faire tondre. Le Block est tout au bout, l’avant-dernier sur la droite de la Lagerstrasse. Les grandes cheminées, tout au fond, crachent des volutes de fumée grise, huileuse, des cendres et de la suie sur tout le camp, et rajoutent encore de la pestilence à la pestilence ambiante.
Les quelques centaines de mètres qu’elles doivent parcourir sont douloureuses pour Hélène : elle va pieds nus et se blesse sur les graviers du chemin, sur la Lagerstrasse bordée de rangées de baraques jusqu’aux barbelés électrifiés de l’enceinte, et qui traverse le camp pour mener, au-delà du périmètre barbelé, à ce qu’on lui a révélé être la chambre à gaz et le crématoire N° II. Alors que les bâtisses sont en pierre sur la gauche, elles sont en bois sur la droite.
On ne lui a pas donné de chaussures, car dans le Block de quarantaine une grande proportion de détenues sont condamnées à mourir du typhus, de dysenterie, ou simplement de désespoir. Pour l’organisation nazie du camp, donner des chaussures pour devoir les faire récupérer quelques jours après sur les cadavres est une perte de temps.
Hélène est présentée à Zofia Tchaïkowska, chef d’orchestre. Celle qui est venue la chercher au Block donne un violon à Hélène. Il lui faut maintenant choisir ce qu’elle va jouer pour ce qu’elle va devoir passer, sans le savoir : une audition.
Dans le « vrai monde », une audition pour intégrer un orchestre, c’est le rêve de tout musicien. On s’y prépare, on travaille à s’en faire saigner les doigts, on peaufine la moindre nuance de la pièce choisie. Une carrière peut en dépendre.
Ce rêve-là, Hélène l’avait sans doute déjà fait. Avant même qu’elle n’en soit consciente, il était définitivement outragé et saccagé.
Cinquante-quatre ans après, Hélène ne peut toujours pas expliquer avec certitude ce qui l’a motivée en ces circonstances à jouer une pièce de musique aussi extrême que La Chaconne.
Lorsqu’elle en parle, elle dit « Et moi, comme une gourde, comme une idiote que j’étais, je me mets à la jouer… », et elle ne se rend pas vraiment compte du caractère que cela revêt pour nous.
Était-elle consciente de l’enjeu — sa vie — lorsqu’elle a décidé de la tenter ? La Chaconne, ce n’est jamais gagné d’avance… Elle sait simplement qu’elle avait pensé ne plus jamais jouer, pour se voir remettre un violon quelques instants plus tard.
Violoniste douée et déjà assez bonne technicienne, elle aurait pu sans grand risque demander une partition quelconque, la déchiffrer à vue et la jouer immédiatement. Le choix qui s’imposa à elle fut de jouer La Chaconne.
Ce morceau terriblement difficile, les solistes au violon comme à la guitare le redoutent car ils y sont mis à rude épreuve ; physiquement, car le morceau dure près de vingt minutes, techniquement, car il y a des passages d’une complexité diabolique, exigeant une totale maîtrise de l’instrument et une grande virtuosité ; musicalement enfin, parce que, sans l’expressivité et la sensibilité, ce morceau n’a aucun sens.
C’est donc sur la planète Auschwitz, dans le chaos et l’impensable, qu’elle interprétera — pour ce qu’elle pense être la dernière fois de sa vie — la quintessence de l’harmonie et de l’équilibre, la musique de Bach.
Hélène est arrivée quelques heures auparavant dans ce lieu. Sur la rampe, son petit frère a été conduit vers ce qu’elle a su, peu après, être la chambre à gaz. Elle-même est en loques, désemparée, tondue, rasée et marquée comme une pièce de bétail. Elle s’attend à mourir dans un court laps de temps. Cent mètres derrière elle, les crématoires fument, des flammes sortent de la cheminée. Les nazis sont en train de brûler son peuple, c’est la fin, et elle doit faire de la musique, comme si elle dansait sur des cadavres.
Par défi peut-être, en hommage à la vie, précisément parce qu’elle est dans un endroit où seule la mort a sa place, elle jouera ce qu’elle aime plus que tout.
Elle est dans la salle de musique du Block de l’orchestre, les pupitres sont en demi-cercle autour du podium où se tient habituellement Tchaïkowska lorsqu’elle croit diriger l’ensemble. Les parois de bois brut du Block forment un décor déprimant, et ont sans doute une acoustique très pauvre.
Elle accorde le violon qu’on lui a donné, fait quelques exercices d’échauffement des doigts, puis se lance. Hélène est dans sa Chaconne, là où rien ne peut plus lui faire de mal, car c’est de son monde intérieur qu’elle parle, et c’est là qu’elle a trouvé refuge.
Les musiciennes, toutes présentes autour d’elle, l’écoutent de plus en plus intensément à mesure que le morceau progresse : le temps d’Auschwitz s’est provisoirement arrêté, et grâce à elle, les voici de nouveau, provisoirement, dans l’humain.
Au bout de quelque temps, peut-être sur le passage en arpèges, parce qu’il fait mal tant il est beau, elle se rend compte qu’elle pleure et continue de jouer parce que, durant l’instant qu’elle résonne, cette musique-là permet même d’effacer Auschwitz, et la misère, et le petit frère martyrisé, et les aboiements des SS, les hurlements d’épouvante, les coups, les meurtres.
Pour toutes les femmes présentes, cette musique évoque un monde perdu, une vie autre part, une famille maintenant épar- pillée ou détruite, cette musique cristallise une paix et un ordre où les nazis ne seraient pas présents, et redonne de l’espoir pour un court instant…
Et toutes les femmes présentes pleurent comme elle, Frau Kroner, la « doyenne » avec ses quarante ans passés, pleure de ses yeux bleus très doux et son visage de gentille poupée de porcelaine. Tchaïkowska pleure, et sa nouvelle amie aussi, celle qui l’a sortie du Block 9, Elsa.
Puis le silence se fait, sur l’accord final.
Hélène a passé l’audition. Après sa période de quarantaine réglementaire, elle sera « titulaire », comme dans n’importe quel orchestre du « vrai monde »…
Et cinquante ans plus tard sur la plage de Knokke, de sa si belle voix, avec son articulation si précise, elle me dira un peu songeuse, un peu confuse aussi…
« Mais tu sais, en y repensant, je ne l’ai pas si bien jouée que ça, cette Chaconne… »
Tant que sa période de quarantaine n’est pas achevée, Hélène viendra tous les matins au Block de l’orchestre dans le camp B, pour retourner dans le Block 9 du camp A, où elle doit, d’après le règlement, être présente à l’appel du soir.
Elle traverse donc une grande partie du camp B, et peut voir lorsque l’appel se prépare, les cadavres alignés devant les baraques, de part et d’ autre de la Lagerstrasse. Toujours en loques, et toujours nu-pieds, elle rentre dans son Block avec le rappel quotidien d’une réalité que la musique ne peut pas travestir.
La traversée du camp lui est de plus en plus pénible, ses pieds enflent, bleuissent et deviennent douloureux. Alors que l’infection menace, l’interprète du camp, Mala Zinetbaum, lui fait donner des chaussures confortables.
Fanny, qu’Hélène avait connue à Malines, est toujours dans le Block de quarantaine. Sa mère est avec elle, sa jeune sœur et sa grand-mère ont été gazées à l’arrivée.
Attentive à tout ce qui se passe autour d’elle, intelligente et énergique, malgré la catastrophe qui s’est abattue sur elle, la mère de Fanny voit et comprend ce qui se passe pour Hélène. Elle vient un jour la voir lors de son retour d’une répétition : « Est-ce que tu pourrais faire quelque chose pour ma fille ? Elle est musicienne comme toi, elle joue de la mandoline. »
Hélène est trop heureuse de pouvoir tenter pour quelqu’un d’autre ce qu’Elsa a fait pour elle. Elle demande à Tchaïkowska que Fanny soit intégrée elle aussi, ce qui sera fait, après audition.
Ces trois jeunes filles cimenteront leur amitié sur cette reconnaissance qu’elles se doivent la vie. En retour, lorsque la mère de Fanny vient à mourir du typhus, quelque temps après l’intégration de sa fille dans l’orchestre, Alma chargera Elsa et Hélène d’apprendre à Fanny que sa mère n’a pas survécu…
C’est ainsi que le « trio des Belges » se constitue, et ne se défera plus, malgré la disparition d’Elsa en 1964, et celle de Fanny en 1992 : dernière des trois, Hélène en garde toujours le souvenir, présent et vivace.
Jean-Jacques Felstein
Dans l’orchestre d’Auschwitz – le secret de ma mère / 2010
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