La nuit tombait : il me devenait impossible d’aller plus loin ; à peine pouvais-je me soutenir ; je jetai les yeux sur le buisson où j’avais couché quatre ans auparavant, dans une situation presque aussi malheureuse ; je m’y traînai comme je pus, et m’y étant mise à la même place, tourmentée de mes blessures encore saignantes, accablée des maux de mon esprit et des chagrins de mon cœur, je passai la plus cruelle nuit qu’il soit possible d’imaginer.
La vigueur de mon âge et de mon tempérament m’ayant donné un peu de force au point du jour, trop effrayée du voisinage de ce cruel château, je m’en éloignai promptement ; je quittai la forêt, et résolue de gagner à tout hasard la première habitation qui s’offrirait à moi, j’entrai dans le bourg de Saint-Marcel, éloigné de Paris d’environ cinq lieues. Je demandai la maison du chirurgien, on me l’indiqua ; je le priai de panser mes blessures, je lui dis que fuyant, pour quelque cause d’amour, la maison de ma mère, à Paris, j’avais été rencontrée la nuit par des bandits dans la forêt qui, pour se venger des résistances que j’avais opposées à leurs désirs, m’avaient fait ainsi traiter par leurs chiens.
Rodin, c’était le nom de cet artiste, m’examina avec la plus grande attention, il ne trouva rien de dangereux dans mes plaies ; il aurait, disait-il, répondu de me rendre en moins de quinze jours aussi fraîche qu’avant mon aventure, si j’étais arrivée chez lui au même instant ; mais la nuit et l’inquiétude avaient envenimé des blessures, et je ne pouvais être rétablie que dans un mois. Rodin me logea chez lui, prit tous les soins possibles pour moi, et le trentième jour, il n’existait plus sur mon corps aucun vestige des cruautés de M. de Bressac.
Dès que l’état où j’étais me permit de prendre l’air, mon premier empressement fut de tâcher de trouver dans le bourg une jeune fille assez adroite et assez intelligente pour aller au château de la marquise s’informer de tout ce qui s’y était passé de nouveau depuis mon départ ; la curiosité n’était pas le vrai motif qui me déterminait à cette démarche ; cette curiosité, vraisemblablement dangereuse, eût à coup sûr été fort déplacée ; mais ce que j’avais gagné chez la marquise était resté dans ma chambre ; à peine avais-je six louis sur moi, et j’en possédais plus de quarante au château. Je n’imaginais pas que le comte fût assez cruel pour me refuser ce qui m’appartenait aussi légitimement. Persuadée que sa première fureur passée, il ne voudrait pas me faire une telle injustice, j’écrivis une lettre aussi touchante que je le pus. Je lui cachai soigneusement le lieu que j’habitais, et le suppliai de me renvoyer mes hardes avec le peu d’argent qui se trouvait à moi dans ma chambre. Une paysanne de vingt-cinq ans, vive et spirituelle, se chargea de ma lettre, et me promit de faire assez d’informations sous main pour me satisfaire à son retour sur les différents objets dont je lui laissai voir que l’éclaircissement m’était nécessaire. Je lui recommandai, sur toutes choses, de cacher le nom de l’endroit où j’étais, de ne parler de moi en quoi que ce pût être, et de dire qu’elle tenait la lettre d’un homme qui l’apportait de plus de quinze lieues de là. Jeannette partit, et, vingt-quatre heures après, elle me rapporta la réponse ; elle existe encore, la voilà, madame, mais daignez, avant que de la lire, apprendre ce qui s’était passé chez le comte depuis que j’en étais dehors.
La marquise de Bressac, tombée dangereusement malade le jour même de ma sortie du château, était morte le surlendemain dans des douleurs et dans des convulsions épouvantables ; les parents étaient accourus, et le neveu, qui paraissait dans la plus grande désolation, prétendait que sa tante avait été empoisonnée par une femme de chambre qui s’était évadée le même jour. On faisait des recherches, et l’intention était de faire périr cette malheureuse si on la découvrait. Au reste, le comte se trouvait, par cette succession, beaucoup plus riche qu’il ne l’avait cru; le coffre-fort, le portefeuille, les bijoux de la marquise, tous objets dont on n’avait point de connaissance, mettaient son neveu, indépendamment des revenus, en possession de plus de six cent mille francs d’effets ou d’argent comptant. Au travers de sa douleur affectée, ce jeune homme avait, disait-on, bien de la peine à cacher sa joie, et les parents, convoqués pour l’ouverture du corps exigée par le comte, après avoir déploré le sort de la malheureuse marquise, et juré de la venger si la coupable tombait entre leurs mains, avaient laissé le jeune homme en pleine et paisible possession de sa scélératesse. M. de Bressac avait lui-même parlé à Jeannette, il lui avait fait différentes questions auxquelles la jeune fille avait répondu avec tant de franchise et de fermeté, qu’il s’était résolu à lui donner sa réponse sans la presser davantage. La voilà cette fatale lettre, dit Thérèse en la remettant à Mme de Lorsange, oui, la voilà, madame, elle est quelquefois nécessaire à mon cœur, et je la conserverai jusqu’à la mort ; lisez-la, si vous le pouvez, sans frémir.
Mme de Lorsange ayant pris le billet des mains de notre belle aventurière y lut les mots suivants :
Une scélérate capable d’avoir empoisonné ma tante est bien hardie d’oser m’écrire après cet exécrable délit ; ce qu’elle fait de mieux est de bien cacher sa retraite ; elle peut être sûre qu’on l’y troublera si on l’y découvre. Qu’ose-t-elle réclamer ? Que parle- t-elle d’argent ? Ce qu’elle a pu laisser équivaut-il aux vols qu’elle a faits, ou pendant son séjour dans la maison, ou en consommant son dernier crime ? Qu’elle évite un second envoi pareil à celui-ci, car on lui déclare qu’on ferait arrêter son commissionnaire, jusqu’à ce que le lieu qui recèle la coupable soit connu de la Justice.
– Continuez ma chère enfant, dit Mme de Lorsange en rendant le billet à Thérèse, voilà des procédés qui font horreur ; nager dans l’or, et refuser à une malheureuse qui n’a pas voulu commettre un crime ce qu’elle a légitimement gagné, est une infamie gratuite qui n’a point d’exemple.
– Hélas ! madame, continua Thérèse, en reprenant la suite de son histoire, je fus deux jours à pleurer sur cette malheureuse lettre ; je gémissais bien plus du procédé horrible qu’elle prouvait que des refus qu’elle contenait. Me voilà donc coupable ! m’écriai-je, me voilà donc une seconde fois dénoncée à la Justice pour avoir trop su respecter ses lois ! Soit, je ne m’en repens pas ; quelque chose qui puisse m’arriver, je ne connaîtrai pas du moins les remords tant que mon âme sera pure, et que je n’aurai fait d’autre mal que d’avoir trop écouté les sentiments équitables et vertueux qui ne m’abandonneront jamais.
Il m’était pourtant impossible de croire que les recherches dont le comte me parlait fussent bien réelles ; elles avaient si peu de vraisemblance, il était si dangereux pour lui de me faire paraître en Justice, que j’imaginai qu’il devait, au fond de lui- même, être beaucoup plus effrayé de me voir que je n’avais lieu de frémir de ses menaces. Ces réflexions me décidèrent à rester où j’étais, et à m’y placer même si cela était possible, jusqu’à ce que mes fonds un peu augmentés me permissent de m’éloigner ; je communiquai mon projet à Rodin, qui l’approuva, et me proposa même de rester dans sa maison ; mais avant de vous parler du parti que je pris, il est nécessaire de vous donner une idée de cet homme et de ses entours.
Rodin était un homme de quarante ans, brun, le sourcil épais, l’œil vif, l’air de la force et de la santé, mais en même temps du libertinage. Très au-dessus de son état, et possédant dix à douze mille livres de rentes, Rodin n’exerçait l’art de la chirurgie que par goût ; il avait une très jolie maison dans Saint- Marcel, qu’il n’occupait, ayant perdu sa femme depuis quelques années, qu’avec deux filles pour le servir, et la sienne. Cette jeune personne, nommée Rosalie, venait d’atteindre sa quatorzième année ; elle réunissait tous les charmes les plus capables de faire sensation : une taille de nymphe, une figure ronde, fraîche, extraordinairement animée, des traits mignons et piquants, la plus jolie bouche possible, de très grands yeux noirs, pleins d’âme et de sentiment, des cheveux châtains tombant au bas de sa ceinture, la peau d’un éclat… d’une finesse incroyables ; déjà la plus belle gorge du monde ; d’ailleurs de l’esprit, de la vivacité, et l’une des plus belles âmes qu’eût encore créées la nature. A l’égard des compagnes avec qui je devais servir dans cette maison, c’étaient deux paysannes, dont l’une était gouvernante et l’autre cuisinière. Celle qui exerçait le premier poste pouvait avoir vingt-cinq ans, l’autre en avait dix- huit ou vingt, et toutes les deux extrêmement jolies ; ce choix me fit naître quelques soupçons sur l’envie qu’avait Rodin de me garder. Qu’a-t-il besoin d’une troisième femme, me disais-je, et pourquoi les veut-il jolies ? Assurément, continuai-je, il y a quelque chose dans tout cela de peu conforme aux mœurs régulières dont je ne veux jamais m’écarter ; examinons.
En conséquence, je priai M. Rodin de me laisser prendre des forces encore une semaine chez lui, l’assurant qu’avant la fin de cette époque il aurait ma réponse sur ce qu’il voulait me proposer.
Je profitai de cet intervalle pour me lier plus étroitement avec Rosalie, déterminée à ne me fixer chez son père qu’autant qu’il n’y aurait rien dans sa maison qui pût me faire ombrage. Portant dans ce dessein mes regards sur tout, je m’aperçus dès le lendemain que cet homme avait un arrangement qui dès lors me donna de furieux soupçons sur sa conduite.
M. Rodin tenait chez lui une pension d’enfants des deux sexes ; il en avait obtenu le privilège du vivant de sa femme et l’on n’avait pas cru devoir l’en priver quand il l’avait perdue. Les élèves de M. Rodin était peu nombreux, mais choisis ; il n’avait en tout que quatorze filles et quatorze garçons. Jamais il ne les prenait au-dessous de douze ans, ils étaient toujours renvoyés à seize ; rien n’était joli comme les sujets qu’admettait Rodin. Si on lui en présentait un qui eût quelques défauts corporels, ou point de figure, il avait l’art de le rejeter pour vingt prétextes, toujours colorés de sophismes où personne ne pouvait répondre ; ainsi, ou le nombre de ses pensionnaires n’était pas complet, ou ce qu’il avait était toujours charmant ; ces enfants ne mangeaient point chez lui, mais ils y venaient deux fois par jour, de sept à onze heures le matin, de quatre à huit le soir. Si jusqu’alors je n’avais pas encore vu tout ce petit train, c’est qu’arrivée chez cet homme pendant les vacances, les écoliers n’y venaient plus ; ils y reparurent vers ma guérison.
Rodin tenait lui-même les écoles ; sa gouvernante soignait celle des filles, dans laquelle il passait aussitôt qu’il avait fini l’instruction des garçons ; il apprenait à ces jeunes élèves à écrire, l’arithmétique, un peu d’histoire, le dessin, la musique, et n’employait pour tout cela d’autres maîtres que lui.
Je témoignai d’abord mon étonnement à Rosalie de ce que son père exerçant la fonction de chirurgien, pût en même temps remplir celle de maître d’école ; je lui dis qu’il me paraissait singulier que, pouvant vivre à l’aise sans professer ni l’un ni l’autre de ces états, il se donnât la peine d’y vaquer. Rosalie, avec laquelle j’étais déjà fort bien, se mit à rire de ma réflexion ; la manière dont elle prit ce que je lui disais ne me donna que plus de curiosité, et je la suppliai de s’ouvrir entièrement à moi.
– Écoute, me dit cette charmante fille avec toute la candeur de son âge et toute la naïveté de son aimable caractère ; écoute, Thérèse, je vais tout te dire, je vois bien que tu es une honnête fille… incapable de trahir le secret que je vais te confier. Assurément, chère amie, mon père peut se passer de tout ceci, et s’il exerce l’un ou l’autre des métiers que tu lui vois faire, deux motifs que je vais te révéler en sont la cause. Il fait la chirurgie par goût, pour le seul plaisir de faire dans son art de nouvelles découvertes ; il les a tellement multipliées, il a donné sur sa partie des ouvrages si goûtés, qu’il passe généralement pour le plus habile homme qu’il y ait maintenant en France; il a travaillé vingt ans à Paris, et c’est pour son agrément qu’il s’est retiré dans cette campagne. Le véritable chirurgien de Saint- Marcel est un nommé Rombeau, qu’il a pris sous sa protection, et qu’il associe à ses expériences. Tu veux savoir à présent, Thérèse, ce qui l’engage à tenir pension ?… le libertinage, mon enfant, le seul libertinage, passion portée à l’extrême en lui. Mon père trouve dans ses écoliers de l’un et l’autre sexe des objets que la dépendance soumet à ses penchants, et il en profite… Mais tiens… suis-moi, me dit Rosalie, c’est précisément aujourd’hui vendredi, un des trois jours de la semaine où il corrige ceux qui ont fait des fautes ; c’est dans ce genre de correction que mon père trouve ses plaisirs ; suis-moi, te dis-je, tu vas voir comme il s’y prend. On peut tout observer d’un cabinet de ma chambre, voisin de celui de ses expéditions ; rendons-nous sans bruit, et garde-toi surtout de jamais dire un mot, et de ce que je te dis, et de ce que tu vas voir.
Il était trop important pour moi de connaître les mœurs du nouveau personnage qui m’offrait un asile pour que je négligeasse rien de ce qui pouvait me les dévoiler ; je suis les pas de Rosalie, elle me place près d’une cloison assez mal jointe pour laisser, entre les planches qui la forment, plusieurs jours suffisant à distinguer tout ce qui se passe dans la chambre voisine.
A peine sommes-nous postées que Rodin entre, conduisant avec lui une jeune fille de quatorze ans, blanche et jolie comme
l’Amour ; la pauvre créature tout en larmes, trop malheureusement au fait de ce qui l’attend, ne suit qu’en gémissant son dur instituteur, elle se jette à ses pieds, elle implore sa grâce, mais Rodin inflexible allume dans cette sévérité même les premières étincelles de son plaisir, elles jaillissent déjà de son cœur par ses regards farouches…
– Oh ! non, non ! s’écrie-t-il, non, non ! voilà trop de fois que cela vous arrive, Julie ; je me repends de mes bontés, elles n’ont servi qu’à vous plonger dans de nouvelles fautes, mais la gravité de celle-ci pourrait-elle même me laisser user de clémence, à supposer que je le voulusse ?… Un billet donné à un garçon en entrant en classe !
– Monsieur, je vous proteste que non !
– Oh ! je l’ai vu, je l’ai vu.
– N’en crois rien, me dit ici Rosalie, ce sont des fautes qu’il controuve pour consolider ses prétextes ; cette petite créature est un ange, c’est parce qu’elle lui résiste qu’il la traite avec dureté.
Et pendant ce temps, Rodin, très ému, saisit les mains de la jeune fille, il les attache en l’air à l’anneau d’un pilier placé au milieu de la chambre de correction. Julie n’a plus de défense… plus d’autre… que sa belle tête languissamment tournée vers son bourreau, de superbes cheveux en désordre, et des pleurs inondant le plus beau visage du monde… le plus doux… le plus intéressant. Rodin considère ce tableau, il s’en embrase ; il place un bandeau sur ces yeux qui l’implorent, Julie ne voit plus rien, Rodin, plus à l’aise, détache les voiles de la pudeur, la chemise retroussée sous le corset se relève jusqu’au milieu des reins… Que de blancheur, que de beautés ! ce sont des roses effeuillées sur des lis par la main même des Grâces. Quel est-il donc, l’être assez dur pour condamner aux tourments des appas si frais… si piquants ? Quel monstre peut chercher le plaisir au sein des larmes et de la douleur ? Rodin contemple… son œil égaré parcourt, ses mains osent profaner les fleurs que ses cruautés vont flétrir. Parfaitement en face, aucun mouvement ne peut nous échapper ; tantôt le libertin entrouvre, et tantôt il resserre ces attraits mignons qui l’enchantent ; il nous les offre sous toutes les formes, mais c’est à ceux-là seuls qu’il s’en tient. Quoique le vrai temple de l’amour soit à sa portée, Rodin, fidèle à son culte, n’y jette pas même de regards, il en craint jusqu’aux apparences ; si l’attitude les expose, il les déguise ; le plus léger écart troublerait son hommage, il ne veut pas que rien le distraie… Enfin sa fureur n’a plus de bornes, il l’exprime d’abord par des invectives, il accable de menaces et de mauvais propos cette pauvre petite malheureuse, tremblante sous les coupe dont elle se voit prête à être déchirée ; Rodin n’est plus à lui, il s’empare d’une poignée de verges prises au milieu d’une cuve, où elles acquièrent, dans le vinaigre qui les mouille, plus de verdeur et de piquant… « Allons, dit-il en se rapprochant de sa victime, préparez-vous, il faut souffrir… » Et le cruel, laissant d’un bras vigoureux tomber ces faisceaux à plomb sur toutes les parties qui lui sont offertes, en applique d’abord vingt-cinq coups qui changent bientôt en vermillon le tendre incarnat de cette peau si fraîche.
Julie jetait des cris… des cris perçants qui déchiraient mon âme… des pleurs coulent sous son bandeau, et tombent en perles sur ses belles joues ; Rodin n’en est que plus furieux… Il reporte ses mains sur les parties molestées, les touche, les comprime, semble les préparer à de nouveaux assauts; ils suivent de près les premiers, Rodin recommence, il n’appuie pas un seul coup qui ne soit précédé d’une invective, d’une menace ou d’un reproche… le sang paraît… Rodin s’extasie ; il se délecte à contempler ces preuves parlantes de sa férocité. Il ne peut plus se contenir, l’état le plus indécent manifeste sa flamme ; il ne craint pas de mettre tout à l’air ; Julie ne peut le voir… un instant il s’offre à la brèche, il voudrait bien y monter en vainqueur, il ne l’ose ; recommençant de nouvelles tyrannies. Rodin fustige à tour de bras ; il achève d’entrouvrir à force de cinglons cet asile des grâces et de la volupté… Il ne sait plus où il en est ; son ivresse est au point de ne plus même lui laisser l’usage de sa raison : il jure, il blasphème, il tempête, rien n’est soustrait à ses barbares coups, tout ce qui paraît est traité avec la même rigueur ; mais le scélérat s’arrête néanmoins, il sent l’impossibilité de passer outre sans risquer de perdre des forces qui lui sont utiles pour de nouvelles opérations.
– Rhabillez-vous, dit-il à Julie, en la détachant et se rajustant lui-même, et si pareille chose vous arrive encore, songez que vous n’en serez pas quitte pour si peu.
Donatien Alphonse François Marquis de Sade
Justine ou les Malheurs de la vertu / 1791
- Accueil
- > Archives pour le Jeudi 6 mai 2010